Comment prendre des notes de cours

taking-notes

Prendre des notes, c’est relever le plus rapidement possible les points essentiels d’un exposé écrit ou oral avec la préoccupation de pouvoir, à partir de ces notes, recréer l’exposée. […] Retrouver, relire et utiliser des notes bien prises est à la base de la vie intellectuelle et de la vie professionnelle. (Claude Dartois)


Il est essentiel de prendre des notes qui seront de bons supports pour l’apprentissage. La bonne prise de notes vous permet en effet de commencer à classer les connaissances dans votre mémoire : cela facilite la compréhension et vous fait gagner un temps précieux par la suite.

Il sera toujours utile d’écrire et de produire ses propres notes pour s’approprier un cours. Transcrire un cours que l’on entend ou un texte que l’on lit sur son propre support, avec ses mots, sa présentation, sa numérotation, c’est effectuer un premier travail de compréhension et de tri qui sera très utile pour apprendre ce cours. L’enseignant a parlé ou écrit le cours avec ses mots et sa langue : il vous faut le traduire dans votre langue, de façon à pouvoir le comprendre, l’apprendre et le retenir beaucoup plus facilement ensuite.Voilà tout l’enjeu alors quand vous prenez vos notes, pensez toujours au moment où vous devrez les apprendre ou les revoir.

  Il est vivement conseiller de classer ses cours le jour-même. Non seulement cela évite de les mélanger ou de les égarer au fond de votre sac, mais cela permet aussi de mieux les mémoriser : si vous avez écrit sur des feuilles volantes, commencez par les numéroter, puis rangez le cours au bon endroit dans la chemise papier de la matière, et/ou des dossiers d’ordinateur si vos cours sont tapés. Vous effectuez ainsi un premier « classement mental » de ce cours (dans tel chapitre, telle partie).

L’idéal est d’effectuer un premier apprentissage : comme le cours est encore frais, vous vous en souvenez encore, c’est beaucoup moins dur que si vous laissez passer plus jours car alors vous aurez tout oublié.

 

Comment présenter sa copie ?

  • Ecrire de manière lisible et espacée, sans hésiter à s’étaler sur la page ou à sauter des lignes afin d’avoir un cours le plus aéré possible. Ce sera plus facile et agréable à relire qu’un torchon et plus utilisable pour travailler le cours. Cela permet aussi de combler les blancs ou de rajouter des détails lors du travail de relecture. Le cours n’est pas statique, mais continue d’évoluer au fur et à mesure de l’année. Il y a toujours une raison de le compléter.
  • N’écrivez qu’au recto des feuilles afin de pouvoir utiliser, au besoin, le verso de la page précédente pour noter des définitions, des schémas, des questions ou d’autres points accessoires.
  • Paginez vos feuilles de notes afin de vous y retrouver facilement.
  • Ne pas avoir peur de laisser des marges. On peut agrandir la marge traditionnelle à gauche, pour les annotations complémentaires comme les mots-clés, des repères historiques ou géographiques, des références littéraires, des noms d’auteurs, une matière précieuse lors des recherches en bibliothèque. On peut ensuite laisser un espace à la fin de chaque page de cours pour noter cette fois, les mots nouveaux à chercher dans le dictionnaire, des questions à poser au professeur, livres à lire, thèmes à approfondir, et pour les plus consciencieux, un résumé relu avant le prochain cours…
  • Quel que soit votre profil d’élève et la façon personnelle dont vous prenez des notes, vous devez toujours faire apparaître le plan du cours : les titres des chapitres, paragraphes et sous-paragraphes. De même, il vous faut faire ressortir les idées et informations importantes, et les éléments qu’il faut connaître par cœur tels que les citations ou les définitions par exemple.
    Le plan est en effet un guide pour votre mémoire : une fois que vous avez retenu le plan, le contenu de chaque partie et sous-partie vous revient bien plus vite que si toutes les notions sont mises à la suite sans être ordonnées.

 

Prenez des notes qui vous parlent

la-plume-est-plus-forte-que-le-portableNous n’avons pas tous le même « profil pédagogique » et les mêmes stratégies de mémorisation : pour apprendre, certains se représentent les choses dans leur tête en faisant venir des images, ils ont une mémoire visuelle, tandis que d’autres préfèrent se raconter, se dire les choses, ils ont une mémoire plutôt auditive. Enfin, certains seront plus sensibles à l’expérience et au mouvement, ils ont besoin de bouger pour apprendre ou de mettre en mouvement les notions, de faire des expériences, ils ont une mémoire kinesthésique.

  • Si vous êtes visuel, en avant la couleur. Soulignez, surlignez, encadrez les différentes parties du cours pour faire apparaître visuellement le plan.
    Évitez les trop longues phrases et à la place, n’hésitez pas à mettre des tirets ou des flèches pour lister les idées ou pour faire apparaître les liens logiques.

Il ne s’agit pas de rendre votre cours plus « joli » (encore que cela peut donner davantage envie d’apprendre), mais de faire ressortir les notions et le découpage des idées de façon rigoureuse. Vous devez donc respecter un « code couleur » (le bleu pour les grandes parties, le vert pour les sous-parties, le rouge pour les définitions à savoir par coeur par exemple).

  • Quand vous apprenez votre cours, vous pouvez utiliser la technique du « mind mapping »organisez5 pour schématiser le plan sous forme de grand « arbre de réflexion ». Vous partez d’une idée centrale et avec des flèches vous faites partir une branche qui représente les causes, puis une autre les conséquences, etc…
  • Si vous êtes kinesthésique, vous pouvez aussi utiliser le mind mapping mais vous aurez intérêt à faire beaucoup de schémas pour mieux comprendre les notions.
  • Enfin si vous êtes auditif, veillez à ne pas prendre des notes trop abstraites, réduites à des mots-clés, mais prenez des notes plus complètes : tâchez de noter les anecdotes racontées par le professeur, les formules-choc, certaines phrases en entier avec des verbes.

 

Trouvez vos abréviations : trucs et astuces

Abréger, c’est un moyen d’augmenter sa vitesse d’écriture pour pouvoir prendre plus de choses en notes. Il ne faut pas abréger tous les mots, seulement ceux pour lesquels on possède un code préétabli auquel il faut ensuite se tenir. Il y a pour cela, plusieurs trucs et astuces :

  • supprimer des lettres ou les terminaisons des mots (manière devient « maniR », attention devient « attent° », développement devient « dvlpmt », temps devient « tps ». Les mots de liaison courants tels que jamais « jms », comment « cmt », cependant « cpdt », beaucoup « bcp ».
  • Des symboles peuvent remplacer des mots souvent utilisés comme , plus « + » moins « -« , pourcentage « % », question « ? », égal « = », le travail « W ».
  • Des idéogrammes pour désigner des thèmes comme la mort (une croix), un homme ou une femme (le symbole biologique), l’amour (un cœur)…

8TxKMezXcAttention : vous pouvez utiliser beaucoup d’abréviations pour les mots courants, mais veillez à toujours garder les liens logiques pour ne pas perdre le sens d’une phrase, et pour garder les liens entre phrases. Gardez notamment les verbes, les flèches, les connecteurs logiques (donc, par conséquent, c’est pourquoi, par exemple,…).

Tableau des abréviations et symboles utiles