Pour bien mémoriser, chaque individu a sa propre stratégie mentale : visuelle, verbale, auditive, kinesthésique… Pour réussir vos études et vos examens, il faut absolument trouver la vôtre, et l’améliorer.
Dans tous les cas : lire, relire, et réviser plusieurs fois
Il faut souvent apprendre plusieurs fois pour mémoriser vraiment.
Il n’y a pas de secret : pour bien mémoriser, il faut relire et réviser plusieurs fois le même cours et la même leçon. C’est la règle de base indispensable à tous, quelle que soit votre forme d’apprentissage. Vous le savez sans doute déjà : il est conseillé de relire une première fois un cours ou une leçon, le jour ou le soir même. Pourquoi ? parce que les souvenirs de ce que vous avez entendu en cours sont alors tout frais : ils sont disponibles dans la mémoire de court terme, et il n’y a qu’à les rafraîchir pour les fixer une première fois dans votre tête. Si vous ne le faites pas et n’apprenez votre cours que des jours voire des semaines plus tard (à la veille d’un examen), vous aurez presque tout oublié ! Et l’effort d’apprentissage sera plus long et plus difficile.
Notre conseil : Avant de relire votre cours, commencez donc par essayer de vous souvenir « à chaud » du contenu. Qu’avez-vous étudié ? Le prof a-t-il donné des anecdotes, des détails qui vous ont marqué ? Vous souvenez-vous du plan du cours ? Des points difficiles, des notions nouvelles ? Notez ce qui vous revient : est-ce des images, des anecdotes, des mouvements, le son de la voix de l’enseignant ? Ces détails peuvent vous renseigner sur le type de mémorisation que vous utilisez spontanément. Ensuite, vous pouvez relire le cours, et commencer à l’apprendre.
Pour apprendre, il faut se représenter mentalement ce qu’on découvre
Comment se représenter ce que l’on étudie ?
Mais comment apprendre ? Il ne suffit pas de lire, ou même d’apprendre par coeur. Certains étudiants se plaignent d’ailleurs de passer des heures à relire leurs notes « sans que rien ne rentre ». D’autres apprennent et rabachent formules et théorèmes, mais là non plus, ce n’est pas suffisant pour maîtriser son cours et réussir à le restituer avec succès.
Ce qui manque dans les deux cas, c’est l’évocation. Pour apprendre réellement quelque chose, il faut l’évoquer mentalement, c’est-à-dire se représenter dans sa tête ce qu’on est en train d’apprendre : la notion de maths ou de physique, l’événement historique avec ses personnages, les héros d’un oeuvre littéraire, un principe de gestion, de comptabilité, de mécanique, un geste à accomplir en travail pratique, une notion de droit, etc. Il faut en effet s’approprier ce qu’on apprend, un peu comme on ingurgite et on digère de la nourriture : les connaissances à apprendre sont comme des aliments qu’il faut accommoder à votre manière et mâcher, remâcher, avaler, digérer… Après cela seulement, vous les aurez compris et mémorisés.
Les différentes stratégies pour évoquer et retenir les connaissances
Certains retiennent grâce aux images ou aux représentions visuelles.
Si vous êtes auditif et verbal, récitez vos cours à haute voix.
Il se peut que ce qui vous revienne soit plutôt la voix de l’enseignant, un son, une musique, le récit d’une histoire, d’une anecdote citée dans le cours. Cette fois, l’évocation est auditive. Ceux qui ont spontanément ces représentations mentales auditives, ont aussi souvent tendance à se redire les choses à eux-mêmes : en même temps qu’ils relisent leur cours, ils se l’expliquent intérieurement en changeant les mots ou en mettant le ton. Ils aiment se « réciter » les cours à haute voix ou à voix basse : ce sont des évocations verbales.
Enfin, certains ont besoin de bouger, de mimer, de marcher de long en large pour mémoriser quelque chose : c’est une approche plutôt kinesthésique. Ils n’arrivent pas à se concentrer autrement, et le mouvement leur permet d’évacuer leurs émotions. Et vous ? Demandez-vous si vous faites plutôt des évocations visuelles, auditives, ou auditives et verbale.
Attention : il se peut très bien que vous utilisiez plusieurs modes d’évocations à la fois, parfois auditives, parfois visuelles. Ne cherchez pas à tout prix à vous mettre dans une case. L’utilisation de plusieurs types d’évocation est excellente.
Comment utiliser sa stratégie mentale ?
Commencez par utiliser la méthode qui vous est la plus naturelle.
Complétez avec d’autres méthodes, adaptez-vous aux différentes matières
Si vous êtes plutôt visuel, exercez-vous à raconter ce que vous imaginez.
Evidemment, s’il faut commencer par utiliser son fonctionnement dominant, cela n’est pas suffisant : une mémorisation visuelle doit être complétée par l’apprentissage de mots, d’expressions. Il faut savoir dire et expliquer verbalement ce que l’on voit. Surtout si l’on doit être interrogé à l’oral, ou que la matière exige un mode d’expression littéraire : en langues, en lettres, en sciences humaines et dans toutes les matières dans lesquelles vous devez vous exprimer avec des mots, les évocations visuelles ne peuvent suffire.
Même dans les disciplines scientifiques, efforcez-vous de trouver les mots pour expliquer les étapes de raisonnement, soyez attentifs aux connecteurs logiques (mots comme « car », « donc », « or », « on peut donc en déduire que ») et notez-les dans vos fiches. Ne vous contentez pas des schémas et formules avec lesquels vous êtes à l’aise spontanément : on vous demandera toujours de rédiger un minimum vos devoirs et examens.
Si vous êtes plutôt auditif, exercez-vous à raconter ce que vous imaginez.
De même, un auditif pourra commencer par réciter ou « dire » sa leçon avec ses propres mots, mais il doit compléter cette première démarche par l’étude des schémas, illustrations, noter par écrire les mots difficiles, les formules mathématiques (pour les comprendre, se le faire expliquer avec des mots). On peut utiliser Internet et les moyens multimédia pour trouver des fonds de cartes, des schémas, des films, etc. Ceci est particulièrement vrai pour les disciplines plus scientifiques, ou géographiques, la gestion et comptabilité, etc.
Conseils pour tous :
- Apprenez par coeur les titres, ce qui est en gras ou souligné, les faits (dates, noms propres, formules, etc. Voir les astuces et moyens mnémotechniques pour retenir).
- Vérifiez vos connaissances : récitez (cours fermé) et comparez avec l’original (cours ouvert), imaginez toutes les questions qu’on pourrait vous poser à l’oral et à l’écrit, fabriquez des questions commençant par qui, quand où, comment, pourquoi… et trouvez les réponses, si nécessaire, rédigez-les, refaites les exercices d’application.
Quinze techniques pour améliorer la capacité de sa mémoire
Nous avons une mémoire à court terme, qui permet de retenir environ sept éléments d’information à la fois (chiffres, lettres, idées, etc.), par exemple un numéro de téléphone. C’est notre mémoire de travail.
Nous avons aussi une mémoire à long terme, une sorte d’entrepôt où l’information est stockée. Deux questions se posent alors: comment transférer l’information de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme? Comment avoir accès rapidement à l’information stockée dans la mémoire à long terme? Voici 15 techniques qui vous aideront à améliorer votre capacité de mémorisation.
Pour plus d’information, veuillez consulter le livre de Bernard Dionne: Pour réussir : guide méthodologique pour les études et la recherche à la bibliothèque du Cégep.